Le billard club romanais peageois (26) organise les samedi 9 et dimanche 10 avril 2022 les finales de France Cadre 47/2 N1 et Cadre 42/2 N3.
Toutes les infos relatives à ces 2 finales seront disponibles ultérieurement sur le site du Club.
Gérard Poggi
Secrétaire du BCRP
Ce week-end se déroulait au billard club de Nice (06) le 2è tournoi national cadre 47/2 masters. Dès le vendredi, le club a accueilli les 30 participants, dans le respect des mesures sanitaires.
L'ensemble de cette compétition a été organisé sur 5 billards, ce qui a permis de lancer les 1/4 de finale samedi soir à 20H30 et d'arriver le dimanche matin avec les 2 demi-finales et la finale.
Superbe match de qualification entre Marchal Julian et Franck Zahner où ce dernier atteint les 200 pts. Julian joue sa reprise et égalise avec une série de 90 pts sur mouche et arrache le match nul. Ce nul ne suffira pas à Julian pour se qualifier pour les quarts qui avoue tout de même être satisfait de son tournoi.
La finale (3H de jeu), même scénario entre David Jacquet et Willy Gerimont où ce dernier termine sa partie 250 pts en 9. David joue sa reprise et enchaîne une fantastique série menée de main de maître avec une série de 197 pts, et les transporte en prolongation où David prend le meilleur.
Samedi (8h30 - 23h30 non stop) fut une journée très soutenue et tout particulièrement pour le corps arbitral mené par Fabrice Lemesle, avec les 24 matchs du tournoi principal + les quarts de finale.
Assez rare et surprenant, beaucoup de participants éliminés sont venus assister aux demis-finales, ce qui a permis d'avoir le dimanche, un superbe public.
C'est toujours un plaisir pour le club de Nice de recevoir des champions.
ALVAREZ Philippe
Président BCN
Finalistes
La Confédération Européenne de Billard a initié deux premiers test d’une nouvelle formule sportive en mars au cadre 47/2 et en juin au cadre 71/2 : les 2 adversaires sur un billard chacun jouent 1 heure et totalisent le maximum de points. En cas d’échec, ils subissent une pénalité d’une minute trente puis les billes sont remises sur mouches (voir article dans La Lettre du mois de juin 2021.
Interview de Johann Petit et Pascal Dessaint : propos recueilli par Éric Dorizon - photos de Hervé Lacombe.
Johann, tu as participé en mars et juin aux deux premiers test de cette nouvelle formule sportive, peux-tu nous dire tes premières impressions et analyser tes résultats ?
"J'avais participé en novembre dernier, à la demande de la CEB, aux tests (Cadre 47/2 & 1 Bande), réalisés à distance, de ce nouveau format de compétition imaginé en pleine crise sanitaire pour pallier à l'arrêt des championnats. Pour être franc, j'étais déjà conquis avant même la réalisation de ces tests. J'ai ensuite en effet eu la chance et le plaisir de participer à ces deux épreuves "Classic Race Challenge" organisées dans les studios de production de Kozoom et mes premières impressions en conditions "compétition" sont très bonnes. Des confrontations qui, certes, ne ressemblent en rien à ce que nous connaissons d'un match classique, mais qui permettent l'expression, me semble-t-il, de qualités essentielles pour produire un spectacle sportif car c'est bien de cela dont il s'agit. Pas tous, mais beaucoup de matches de ces deux éditions ont offert de belles séquences techniques (essence même de notre discipline sportive) conjuguées à un suspens captivant, parfois même jusqu'à la toute fin de match. Pour ma part, j'ai pris énormément de plaisir à jouer ces épreuves. J'aime la conception du jeu mais j'aime avant tout le rythme soutenu que l'on peut imprimer dans une série. J'ai toujours admiré les joueurs qui mêlait la technique des billes de près à la rapidité dans l'exécution. C'est, entre autre, en découvrant, dans le début des années 2000, les "secrets" du jeu avec Jean Marty et en voyant les prestations d'un joueur rapide comme Brahim Djoubri que ma passion pour le billard et des jeux de série en particulier a grandi. En ce qui concerne mes résultats personnels, je suis plutôt satisfait dans l'ensemble, avec de gros progrès à réaliser pour mieux contrôler mes émotions dans les moments clés et éviter la sanction des 90 secondes de pénalités trop souvent subie..."
Plus précisément, qu’est ce qui t’a le plus séduit dans cette nouvelle manière de matcher ? Ou, au contraire, qu’est ce qui t’as déplu ?
Ce qui est plaisant dans cette formule, c'est avant toute chose la course contre la montre qui rend le match plus captivant, du début à la fin, que ce soit pour le joueur comme pour le spectateur. A titre personnel, puisque c'est la question, je suis séduit à l'idée de ne pas "faire de chaise". Je sais que cela fait partie intégrante de notre discipline, mais ce que j'aime le moins, c'est d'attendre, sans pouvoir agir, la fin de la série de mon adversaire pour pouvoir m'exprimer. Avec ce temps de jeu limité à 60 minutes, c'est un combat plus intense et de tous les instants avec la possibilité de réagir aussitôt face à l'adversité en employant la stratégie de son choix, accélérer pour tenter de mettre la pression, gérer son capital d'avance en temporisant, limiter les erreurs pour éviter la pénalité, "tout donner" en fin de match pour combler un écart encore surmontable. Tout est possible et les émotions sont palpables ! Bien que chacun soit sur son billard, il y a de l'interaction, en tout cas, je l'ai ressenti. Ce qui me plaît également, c'est ce sentiment d'après match d'avoir réalisé une performance sportive et ce, quel que soit le résultat final de la rencontre. Ce n'est pas forcément le cas dans un match classique... Avec cette nouvelle façon de faire vivre un match de billard Carambole aux jeux de série, on sort encore un peu plus de la vision d'un "sport de salon" au profit d'une discipline sportive à part entière. Ce qui m'a déplu ? Honnêtement, rien du tout... Il faut souligner tout de même que nous avons eu la chance de profiter de conditions exceptionnelles dans l'organisation de ces deux premières éditions dans les locaux de la société Kozoom.
À titre personnel, recommandes-tu que ces tests soient poursuivis en Europe, en France ? Aimerais-tu que les instances du sport billard décident de renouveler l’expérience pour l’avenir des jeux de séries ?
Bien sûr que je le souhaite et l'encourage vivement ! Au niveau européen, je crois savoir que les dirigeants et Mme la Présidente de la CEB sont déjà séduits par ce format de compétition. En France, pourquoi pas tenter l'expérience à la Partie Libre lors des prochains championnats de France regroupés à Ronchin ? Même si, pour le moment, peu de joueurs ont pu tester cette nouvelle formule sportive et qu'elle ne satisfera pas l'ensemble des compétiteurs, je vais être assez clair et franc dans mes propos. Je pense que l'essentiel, c'est que le spectacle proposé plaise au plus grand nombre de celles et ceux qui le regardent, ce qui à priori semble être le cas d'une immense majorité suite à ces deux premières expériences. On le sait bien, les "Jeux de série", à haut niveau, sont en grand danger. Ces spécialités sont de moins en moins plébiscitées par les meilleurs joueurs, les résultats des championnats sont moins suivis et les performances ne sont plus celles que l'on connaissaient il y a une dizaine d'années. Aujourd'hui nous sommes tous conscients qu'il est urgent d'agir pour que les "jeux de série" restent en vie, et pourquoi pas renaître !? Il faut donc se réinventer et que les joueurs s'adaptent à ce qui permettra de relancer l'intérêt en ce sens. Même si elle peut être perfectible, nous avons là je crois une formule attractive et captivante permettant d'assurer un réel spectacle pour que les "jeux de série" ne se pratiquent pas uniquement, mais soit une discipline sportive à part entière qui se regarde ! Ne laissons pas passer cette opportunité !
Pascal, peux-tu nous dire tes premières impressions sur cette formule et analyser tes résultats ?
"Cette formule méritait dans tous les cas d’être lancée, le contexte« Covid » a fourni une occasion parfaite. Quoi de mieux en termes de distanciation, que cette confrontation sur des billards séparés ! L’annulation de la plupart des autres compétitions a également laissé toute la place nécessaire dans le calendrier.
Même si je n’étais pas serein sur mon niveau de préparation, j’ai été trèsheureux à la réception de ma convocation. Le temps entre la confirmation de ma participation et mon départ vers Andernos m’a paru interminable. Ce sentiment était exacerbé par une troplongue «privation » de compétitions mais aussi par le côté attrayantde la formule. L’envie a donc été plus forte que toute autre considération. Pendant ce laps de temps, c’est essentiellement en élaborant des stratégies à développer selon les différents cas de figures rencontrés sur mes matchs àvenir que j’ai tenté de tromper «ma faim» de jouer. Cependant, cesplans sur la comète ne m’ont que très peu, pour ne pas dire pas du tout, servipendant les rencontres, tant il m’était difficile d’imaginer les changementsque la formule induit dans le rapport à l’adversaire et dans le ressentipendant la confrontation."
"En ce qui concerne ma prestation, que dire ! … sur l’ensemble de mes 3 matchs, j’ai joué à 13 de moyenne (là j’entends la petite voix d’un ami qui medit : « … c’est pas mal pour toi ! »), alors que je suis classé à plus de 30 de MG sur les 3 dernières saisons (2017-2020). Sur l’ensemble de ce week-end, je n’ai pas réussi à prendre un bon rythme car j’ai commis trop d'erreurs d’exécution. En jouant trop souvent trop fort, j’étais en général trop loin des billes pour pouvoir jouer vite et ne pas louper. Depuis, cet épisode, j’ai également retravaillé sur une de mes grossesfaiblesses : mon point d’entrée, surlequel j’ai loupé au moins 10 fois (soit au moins 15 min de pénalité) rien que surma rencontre avec Johann Petit. Avec un compteur à 25 pts en 35 min sur cematch, il devient compliqué de gagner !"
Plus précisément Pascal, qu’est ce qui t’a le plus séduit dans cette nouvelle manière de matcher ? Ou, au contraire, qu’est ce qui t’as déplu ?
"Cette formule donne avantage aux joueurs qui développent la meilleure technique et qui pratiquent le petit jeu. Elle recentre donc le jeu sur ce qui représentepour moi l’essence du jds. Par analogie à d’autres sports, je dirais qu’elle oriente le jeu vers l’attaque et élimine de facto les parties de défense interminables. Tous les sports qui se modernisent cherchent à encourager l’attaque carcela augmente la qualité du spectacle. J’ai assisté à la dernière finale de championnat du monde 47/2 où F. Caudronréalise les 300 pts à la 1ère rep. (une fort belle prestation et/maisune évidence une fois les 10 premiers pts passés) juste après le point d'entrée puis la fausse queuede F. Blondeel. Imaginez maintenant tous les scénarios possibles si Fabian avait pu reprendre la partie après ses 90 sec de pénalité.
Personnellement, ce qui m’a le plus séduit dans cette formule :
· En tant que joueur, c’estcette impression de confrontation directe avec l’adversaire. Je pense que lesinformations reçues de la table d’à côté peuvent influencer les joueurs en temps réel et donc modifier leurs stratégies même au fur et à mesure de l’avancement d’une série en cours. Les options ne sont pas nombreuses (jouer plus ou moinsvite, assurer plus ou moins les points, essuyer les billes ou pas, …) mais peuvent finalement faire pencher le résultat final si les scores sontrelativement serrés.
· En tant que spectateur, c’est le suspens des fins de parties, la suppression du superflu (nettoyages à répétition, tours de billard inutiles, interactions avec les spectateurs, …) et la possibilité théoriquement sans limite d’établir de nouveaux records.
J’ai beau chercher, je n'ai rien vu de déplaisant dans cette formule. Juste peut-être« la chaise » et la défaite, mais là il ne tient qu’à moi de ne plus les subir !"
Tu es le représentantdes joueurs masters jeux de séries auprès de la Fédération et de la Direction Technique Nationale, recommandes tu que ces tests soient poursuivis en Europe,en France ? Aimerais tu que les instances du sport billard décident de renouveler l’expérience pour l’avenir des jeux de séries ?
"Oui, oui et re-oui !
J’ai transmis aux joueurs de haut niveau une proposition de formules basée sur le même principe que la Classic Race organisée par la CEB & Kozoom qui pourrait être mise en œuvre en France dans le même dispositif que les tournois nationaux. C’est évidemment aussi pour disposer de compétitions qualificatives pour les compétitions européennes que j'appelle de tous mes vœux que cette proposition me paraît importante.
J’attends encore le retour de beaucoup des joueurs sur ce sujet pourargumenter en faveur (je l’espère, car en fonction de ces retours) de la mise en place de tournois et d’une (ou plusieurs !?) finales de France « RACE »auprès de ces instances du sport billard.
Je n'ai aucune certitude sur les effets que pourrait avoir cette nouvelle formule sur l'avenir actuellement peu reluisant des jeux de série, mais c'est la seule solution que je vois pour stopper l'érosion lente mais certaine de l'intérêt de nos pratiquants pour les compétitions de jeux de série."
L’équipe de Douarnenez Valdys remporte à domicile sa 3e Coupe d'Europe consécutive aux Jeux de série , en finale face au club de Oissel. A égalité au terme des rencontres de 47/2 et de 71/2 (victoires respectives de Raymund Swertz sur Willy Gérimont 250 à 14 en 4 rep. et de Xavier Gretillat sur Marek Faus 200 à 41 en 2 rep.), Douarnenez s’est imposé dans le match à la bande grâce à la victoire de Grégory Le Deventec sur Johan Petit (120 à 108 en 9 rep.).
Le Billard club de Soissons (Alain Rémond, Pascale Dessaint et Olivier Careaux) et l’équipe espagnole de Vic (Raul Cuenca, Esteve Mata et Juan Espinosa) se partagent la 3e place.
Résultats sur le site de la CEB
Le Billard Club Romanais Péageois (26) organise les samedi 4 et dimanche 5 avril les finales de France cadre N1 et cadre N3 ;
Toutes les informations concernant l’évènement seront disponibles sur le site du BCRP.