C'est avec regret et une profonde tristesse que nous apprenons le départ brutal d'Alexandre Ayot, juste avant Noël.
Victime d’un AVC gravissime en 2012, il avait gardé des séquelles sévères et avait beaucoup de mal à communiquer, ce qui était encore plus frustrant que de ne pas le voir.
Un dirigeant dévoué et passionné de billard nous quitte. Je perds un ami. Je garderai le souvenir d’un homme entier, sincère et parfois entêté quand il pensait avoir raison. C’était surtout un infatigable serviteur de notre passion commune. Il n’hésitait jamais à se déplacer, à faire des kilomètres pour assister à un championnat. Il a dû occuper tous les postes de dirigeants et je me souviens de sa fierté d’avoir intégré le comité directeur fédéral. Bien avant les autres et, surtout, bien avant moi, il m’avait imaginé président de la fédération, et me taquinait avec ça. Je garde une photo de nous deux, prise à Rungis en avril 2012 lors de la dernière réunion du CD de l’olympiade. En sortant du Courtepaille dans lequel nous avions mangé, nous avons été surpris par une pluie battante et, plein de ressources, il n’avait pas hésité à emprunter sur la terrasse du restaurant un parasol qui nous a protégé jusqu’à rentrer dans le hall de l’hôtel. Il était comme ça Alex, capable de rouler pied au plancher et de faire Paris-Marseille en 4 heures et demie et d’être en même temps très attaché aux règlements, à l’étiquette et infiniment patient quand cela touchait au billard. Fervent supporter du PSG, il adorait me chambrer quand l’OM perdait et nous nous amusions souvent de ce jeu entre nous.
Il me manque depuis 8 ans déjà et j’ai l’impression aujourd’hui de la perdre une deuxième fois.
Le temps passe et emporte, sans pitié, les hommes et les femmes que nous avons connus mais espérons que nous nous retrouverons tous au bout du chemin.
Adieu Alex.
Jean-Paul Sinanian
Ci-dessous : Alexandre Ayot et jean-Paul SINANIAN, Rungis avril 2012