Championnat du monde 3-bandes individuel (Bordeaux, du 01 au 05 décembre 2015)
Journée du samedi 5 décembre
Torbjorn Blomdahl remporte son 5ème titre de champion du monde individuel devant le coréen Dong Koong Kang au terme d’une finale d’un suspense exceptionnel. Accusant un retard de 9 points au retour de pause, Blomdahl allait se trouver au bord de la rupture, mené 35 à 24 à la 20ème, puis 37 à 28 en 22, avant de se reprendre progressivement, tandis que Kang faiblissait sous la pression. Et sa victoire allait aboutir d’abord par une magistrale égalisation sur 6 de série, puis sur la prolongation où Dong Koong Kang manquait un coup très accessible après un point d’entrée parfaitement exécuté. Torbjorn ne manquait pas l’occasion en réalisant le point de la victoire sur un « serpenteau » dont il a le secret, déchainant l’admiration et la joie du public.
Sa demi-finale face à Eddy Merckx a été d’un scénario identique. Malgré une série de 10 portant le score à 24/14 à la 12ème pour le belge, le suédois a remonté son handicap dans les 4 reprises suivantes, pour laisser son adversaire à 34 à la 19ème. Dong Koong Kang avait quant à lui dominé Dany Sanchez 40 à 29 en 18 rep.
Torjorn Blomdahl réalise 1,764 de M.G., Dong Koong Kang 1,621, Eddy Merckx 1,940 et Dany Sanchez 1,817. Sur un matériel très glissant, le suédois a retrouvé dans ce tournoi toute sa dextérité sur les coups difficiles, en affichant une sérénité et un panache intacts.
Comme par coïncidence, Torbjorn Blomdahl remporte ce titre si majestueux au moment de la disparition de notre grand champion Jean Marty, lors d’un évènement d’une réussite sans doute jamais atteinte dans notre discipline. Et c’est bien là une dernière empreinte dont seul Jean était capable, à l’image de la « standing ovation » du public en hommage à son départ, comme à celle de la victoire du champion. Jean Marty, sans être un virtuose du 3-bandes, avait été en effet un des premiers à souligner, au-delà des performances atteintes, l’efficacité de l’innovation technique de Torbjorn Blomdahl, pourtant encore tout jeune.